C’était les vacances, j’avais donc du temps à occuper (n’ayant aucune copie à corriger quasi aucun cours à préparer).
Me voici donc pour deux semaines, chez mon chéri, à deux pas de la médiathèque (moins d’une minute trente pour me rendre sur place). Pas ouverte très souvent, j’arrive quand même à y passer de longues heures.
Voici toutes mes découvertes :
1- Goupil ou face, dessin et scénario de Lou Lubie, éditions Vraoum!, paru en octobre 2016, 144 pages

Cette bande dessinée s’intéresse à un sujet plutôt méconnu : La Cyclothymie. (Personnellement je n’en avais jamais entendu parler). Il s’agit d’un trouble de la bipolarité.
On suit le personnage, accompagnée de son renard, dans son quotidien et dans ces phases hautes et basses. Au fur et à mesure, elle nous explique comment elle a été reçue par les différents spécialistes médicaux, comment sa maladie a fini par être bien diagnostiquée et comment cette maladie cyclique fonctionne.
2- Page blanche, de Pénéloppe Bagieu et Boulet, paru aux éditions Delcourt en janvier 2012

Au début de l’histoire, on découvre une jeune femme, assise sur un banc, le soir. Elle ne se rappelle plus qui elle est, ni ce qu’elle fait. En fait, elle ne se souvient de rien. Alors elle cherche des indices, dans son sac, chez elle, auprès des personnes qui la connaisse. J’aime bien les histoires d’amnésie et j’avoue que la fin de cette histoire-là est vraiment différente de celles que j’ai pu lire avant, elle m’a surprise dans le bon sens du terme.
3- Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre et Christian de Metter, paru en octobre 2015 aux éditions Rue de Sèvres, 168 pages

Il s’agit de l’adaptation BD du roman du même nom (roman qui a aussi été adapté au cinéma). Je ne connaissais pas du tout l’histoire, j’avais bien entendu parler du film mais c’est tout, j’ai alors été curieuse. L’histoire est très belle, beaucoup d’émotions en lisant. Edouart Péricourt revient de la guerre totalement défiguré, ne veut plus voir sa famille ni même personne d’ailleurs. Ils ne sont que deux à pouvoir le voir : Albert Maillard, un camarade de classe, et une jeune fille (que je suppose être le fille de la voisine). Une amitié simple mais très forte naît entre ces personnages. Edouart ne sort donc plus de chez lui et imagine une vaste arnaque aux monuments aux morts. La fin est splendide et tellement émouvante….
4- Un sac de billes, de Joseph Joffo, Kris et Vincent Bailly (les trois tomes,parus aux éditions Futuropolis)
Adaptation BD du roman de Joseph Joffo dans lequel il raconte son enfance d’enfant juif pendant la seconde guerre mondiale. On suit donc Joseph et sa famille dans ses aventures, dans ses voyages forcés pour fuir, dans ses magouilles pour survivre.
5- L’obsolescence programmée de nos sentiments, de Zidrou et Aimée de Jongh, paru aux éditions Dargaud en juin 2018

Je suis tombée amoureuse de cette histoire. La trame est simple, belle, émouvante. Les personnages sont attachants. Pourtant cela commence mal, Ulysse, 59ans, perd son travail de déménageur ; que faire à cet âge? il se retrouve donc seul, sans collègues, sa fille est morte à 16ans et son fils est trop occupé. Puis il va croiser le chemin de Mme Solenza (au prénom très équivoque que je vous laisserai découvrir), 62ans, tenancière d’une fromagerie. Entre les deux va naître une belle histoire d’amour, une très belle histoire d’amour qui nous fait réfléchir sur les relations entre personnes d’un certain âge. Pourquoi à partir d’un certain âge devrait-on s’empêcher d’être heureux, d’être amoureux, et de faire tout ce qui va avec une vie de couple? (le comportement du fils nous fait beaucoup réfléchir).
Je recommande chaudement cette douce lecture
Voilà, en quelques heures de médiathèque, j’ai pu lire et découvrir des récits totalement inconnus, découvrir des adaptations de récits que je connaissais de nom. Je suis plutôt satisfaite de ces lectures, pas de déception et un gros coup de coeur pour L’obsolescence programmée de nos sentiments.
et vous, qu’avez vous découvert dernièrement?